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Amalek

 

 

"Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek" (Deut. 25, 17).

 

Qui donc est ce personnage, Amalek, qui apparaît plusieurs fois dans l'Ancien Testament ?

Il est un descendant d'Ésaü, frère de Jacob, c'est-à-dire frère d'Israël. « Et Thimna fut concubine d'Éliphaz, fils d'Ésaü, et elle enfanta à Éliphaz Amalek » (Genèse 36, 12). Ésaü fut qualifié de profane car « pour un seul mets il vendit son droit de premier-né » (Hébreux 12, 16). Cela nous montre combien cet ancêtre d'Amalek faisait peu cas des promesses de Dieu à son égard. La Bible nous dit : « Ésaü n'était-il pas frère de Jacob ? dit l'Éternel ; et j'ai aimé Jacob ; et j'ai haï Ésaü, et j'ai fait de ses montagnes une désolation, et j'ai livré son héritage aux chacals du désert » (Malachie 1, 2-3). Il est assez notable de voir combien dans l'église en général il est rarement fait allusion à Amalek. Il est peu parlé de lui.

Nous rencontrons la présence et l'activité d'Amalek, alors que les Israélites avaient quitté l'Égypte et étaient conduits par Moïse dans le désert. Précédemment, les Israélites avaient reçu pour nourriture la manne, laquelle est un type de Christ comme celui qui est descendu du ciel (Jean 6) et qui est la nourriture spirituelle des siens durant la traversée du désert, donc la nourriture spirituelle des croyants d'aujourd'hui car nous aussi nous traversons le désert de ce monde. Après la manne, « le peuple contesta avec Moïse, et ils dirent : Donnez-nous de l'eau pour que nous buvions » (Exode 17, 2). Ils avaient déjà contesté avec Moïse avant la manne, pour de la nourriture selon leurs désirs (Exode 16, 2). Combien, chers frères et sœurs, cela nous parle à tous. Quels sont nos véritables désirs, le monde ou Christ ? « Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité » (1 Corinthiens 10, 6). Combien trop souvent Satan prend le dessus dans nos vies à cause d'un manque de jugement de nous-mêmes ; nous ne tenons pas la chair là où Dieu l'a placée c'est-à-dire dans la mort de la croix. Nous pouvons tous nous humilier devant cette triste constatation, mais ne perdons pas courage : Dieu notre Père nous aime et veut nous former à travers sa fidèle discipline (Hébreux 12).

Après la manne, le peuple conteste pour de l'eau, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre. « Et l'Éternel dit à Moïse... Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb (endroit sec) ; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira » (Exode 17, 5-6). Comme la manne, le rocher frappé nous parle aussi de Christ sur qui la colère de Dieu est tombée à la croix pour nos péchés, de Christ crucifié (1 Corinthiens 2, 2). L'eau qui sortit du rocher frappé est une figure du Saint Esprit, cette eau vive qui nous désaltère entièrement (Jean 4, 14). Puis immédiatement après, surgit le conflit avec Amalek.

L'Esprit étant reçu, vient le conflit. Cela est inévitable. « Car la chair convoite contre L'Esprit, et L'Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l'une à l'autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (Galates 5, 17). Lorsque nous étions en Égypte, esclaves de Satan, nous ne connaissions pas ce combat, mais une fois sauvés, il est bien réel. « Et Amalek vint, et combattit contre Israël » (Exode 17, 8). Amalek cherchait à arrêter le peuple dans sa progression et, si possible à l'anéantir. Deutéronome 25 nous éclaire sur ses intentions : « Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek en chemin, quand vous sortiez d'Égypte : comment il te rencontra dans le chemin, et, sans aucune crainte de Dieu, tomba sur toi par derrière, sur tous ceux qui se trainaient les derniers, pendant que tu étais las et épuisé toi-même » (Deut. 25, 17, version LSG).

Nous discernons en Amalek un type de Satan lui-même combattant contre nous, se servant de notre chair pour en attiser les convoitises et nous faire tomber.

Satan connait très bien nos points forts, mais aussi nos fragilités. Il nous attaque lorsque nous sommes las et épuisés, lorsque nous nous relâchons dans notre communion avec le Seigneur ou bien lorsque nous présumons de nos forces. Le Seigneur permet cela pour nous montrer que nous ne sommes pas aussi forts que ce que nous pensions et que séparés de Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15, 5). Pendant ce combat, Moïse se tenait sur la colline, la verge de Dieu dans sa main, et les mains élevées. Et il arrivait, lorsque Moïse élevait sa main, qu'Israël avait le dessus ; et quand il reposait sa main, Amalek avait le dessus (Exode 17, 9-16). Aaron et Hur, images de la sacrificature de Christ et de sa perfection (Hur : lumière et pureté) soutenaient les bras de Moïse et ses mains furent fermes jusqu'au coucher du soleil. Et Josué, image de Christ conduisant ses rachetés au combat, abattit Amalek et son peuple au tranchant de l'épée (la parole de Dieu) (Exode 17).

Nous devons premièrement savoir que notre victoire, dans ce combat, nous la devons au Seigneur Jésus dont les bras ne sont pas faibles comme ceux de Moïse. Il « peut sauver entièrement (jusqu'à l'achèvement) ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux » (Hébreux 7, 25). Ce combat, nous avons à le mener, il ne cessera jamais tant que nous serons sur cette terre dans des corps d'infirmité.

Ne soyons pas comme Saül qui avait reçu l'ordre de frapper Amalek et de détruire entièrement tout ce qui était à lui (1 Samuel 15, 3), mais en épargna tout ce qui lui paraissait « bon » (v. 9). Que Dieu nous accorde dans sa grâce de ne pas épargner la chair, car nous savons tous combien Satan sait se servir d'elle. « Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (Romains 13, 14).

Notre Seigneur lui-même nous exhorte : « Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible » (Matthieu 26, 41).

Nous avons dans la Parole un très bel exemple de foi et d'obéissance : celui de Mardochée. Dans le livre d'Esther, on lit qu´il ne se courbait pas et ne se prosternait devant Haman l'Agaguite (titre des rois d'Amalek - Esther 3, 5) appelé l'adversaire et l'ennemi, le méchant, noms qui font référence à Satan (Esther 7, 6).

« Et quand l'Éternel ton Dieu t'aura donné du repos de tous tes ennemis à l'entour, dans le pays que l'Éternel ton Dieu te donne en héritage pour le posséder, il arrivera que tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous les cieux : tu ne l'oublieras pas » (Deutéronome 25, 19). Le combat continue même lorsque nous avons réalisé notre position en Christ et que nous vivons dans les lieux célestes.

Un jour le combat cessera. « Le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds » (Romains 16, 20). En attendant ce jour qui vient rapidement, « l'Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération » (Exode 17, 16).

Que notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ nous encourage tous dans ce combat.

Votre frère en Christ, Lionel

Note : pour approfondir le sujet d'Amalek, veuillez consulter le site Bibliquest

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