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Inutiles, Utiles

 

« Ils se sont tous ensemble rendus inutiles » (Romains 3, 12).

Voilà, dans cette simple phrase de la Parole de Dieu, la situation de l'homme d'hier et d'aujourd'hui. Malgré toutes les connaissances qu'il a accumulées, qu'elles soient dans le domaine scientifique, technologique ou artistique, l'homme est, quant à Dieu, complètement inutile. Il n'a pas été créé pour embellir ce monde et pour faire de sa personne le centre de l'univers, il a été créé par Christ, pour le connaître et pour le servir, − « toutes choses ont été créées par Christ et pour Christ » (Colossiens 1, 16) − mais l'homme s'est rendu inutile lorsqu'il a volontairement choisi d'écouter et de croire les mensonges du tentateur, dans le jardin d'Eden (Genèse 3). Depuis ce jour-là, il a perdu sa relation avec Dieu, son Créateur, et il marche après la vanité : « Ils marchèrent après la vanité, et agirent vainement (ou devinrent vains, inutiles) » (2 Rois 17, 15). « Ils m'ont abandonné, moi (le Christ), la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau » (Jérémie 2, 13). L'homme marche suivant le penchant obstiné de son mauvais cœur (voir Jérémie 3, 17).

Mais il y a une bonne nouvelle. Dieu peut et veut dans son amour faire de cette créature inutile quelque chose d'utile, quelqu'un sur qui il pourra compter.

Prenons, dans la Parole, l'histoire de Marc : « Et quelques jours après, Paul dit à Barnabas : Retournons maintenant visiter les frères par toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur pour voir comment ils vont. Et Barnabas se proposait de prendre avec eux Jean aussi appelé Marc. Mais Paul trouvait bon de ne pas prendre avec eux un homme qui les avait abandonnés dès la Pamphylie et qui n'était pas allé à l'œuvre avec eux. Il y eut donc entre eux de l'irritation, en sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre et que Barnabas prenant Marc, fit voile pour Chypre. Mais Paul, ayant fait choix pour lui de Silas, partit ... » (Actes 15, 36-39). Ce passage nous montre que Marc n'avait pas été utile à l'apôtre Paul, à un moment donné. Mais plus tard, il est dit de lui, par l'apôtre Paul lui-même : « Prends Marc et amène-le avec toi, car il m'est utile pour le service » (2 Timothée 4, 11). Quel beau témoignage rendu par Paul à Marc. D'inutile, il devint utile. Souvenons-nous aussi que ce fut lui qui écrivit l'Évangile selon Marc, l'évangile du parfait serviteur. Combien la grâce de notre Dieu est belle !

Nous avons aussi, dans l'épître de Paul à Philémon, l'histoire d'Onésime, qui en grec veut dire « utile ». Cet esclave, malgré son nom, avait été autrefois inutile pour Philémon, son maître, et il s'était enfui à Rome. Il s'y était converti par le moyen de Paul, et, par la grâce de Dieu, maintenant il était devenu utile à Paul et à Philémon, comme nous le lisons : « Onésime, qui t'a été autrefois inutile, mais qui maintenant est utile à toi et à moi » (Philémon 1, 11). Il est appelé dans l'Écriture : « Onésime, le fidèle et bien-aimé frère » (Colossiens 4, 9).

Venons-en maintenant à l'assemblée, qui dans la première épître à Timothée est appelée la maison de Dieu. L'apôtre Paul nous y enseigne comment il faut s'y comporter (1 Timothée 3). L'ordre est là, mais lorsque nous passons à la deuxième épître, Paul nous parle de l'assemblée comme d'une grande maison, dans laquelle il y a des vases « à honneur, et d'autres à déshonneur » (2 Timothée 2, 20). Que devons-nous faire devant cette constatation ? Baisser les bras et se contenter de cet état de fait ? Non ! Il y a toujours un chemin pour le fidèle qui veut honorer son maître : la séparation. « C'est pourquoi sortez du milieu d'eux, et soyez séparés dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi je vous recevrai et je vous serai pour père, et vous me serez pour fils et pour filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant » (2 Corinthiens 6, 17-18). Oui, l'assemblée est devenue une grande maison et nous sommes exhortés à nous purifier des vases à déshonneur, si nous désirons être « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître » (2 Timothée 2, 21). L'homme, dans ces derniers temps, s'est mis dans la tête de former des églises. Quelle erreur ! L'Église existe déjà sur la terre, depuis la Pentecôte. Ce qu'il nous faut, en toute urgence, c'est revenir au commencement : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matthieu 18, 20).

Notre vie d'inutile qu'elle est, peut devenir utile pour le Seigneur.

Que le Seigneur, dans sa grâce, nous bénisse tous.

Lionel, votre frère en Christ

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