Revenir au site

 

 

Le sac et la cendre

 

 

"La tristesse selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret"

(2 Corinthiens 7, 10)

 

 

Dans l’Ancien Testament, l’expression « le sac et la cendre » nous parle d’humiliation, de repentance, de deuil, du sentiment profond d'avoir offensé Dieu par nos péchés.

Ecclésiaste 7, 2 nous dit « Mieux vaut aller dans la maison de deuil, que d'aller dans la maison de festin…et le vivant prend [la chose] à cœur » et le verset 4 « le cœur des sages est dans la maison de deuil, mais le cœur des sots dans la maison de joie ». Avant de goûter la joie de la délivrance, il nous est nécessaire d'être dans la contrition, avec le sentiment profond d'avoir offensé Dieu par notre péché. Pour recevoir son pardon, nous devons selon l’Écriture : « Lui confesser nos péchés, et Lui est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1, 9).

Naturellement, nous n'aimons pas l'humilation

Nous voyons dans la Bible, la Parole de Dieu, l’exemple de deux rois qui n'aimaient pas le sac et la cendre. On peut dire que l'homme naturel, animal - c'est-à-dire celui qui dispose seulement d'une âme (psyché), par opposition à l'homme spirituel qui a reçu l'Esprit (1 Corinthiens 2, 14) - n'aime pas le sac et la cendre.

  • L'un de ces rois était Artaxerxès Longue-Main, roi de Perse, dont Néhémie était l'échanson. Néhémie servait le vin au roi, et n'avait jamais paru triste en sa présence (Néhémie 2, 1). On ne devait pas être triste devant un tel personnage, il fallait toujours être joyeux, ou du moins paraître être dans la joie. On reconnaît bien là le cœur de ce roi dont la devise était : « mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (Esaïe 22, 13).
  • Le second de ces rois s'appelait Assuérus, roi de Perse, époux d'Esther (Esther 2, 16). C´était un homme despotique, sensuel, capricieux, et qui n’acceptait pas que l'on entre « vêtu d'un sac, dans la porte du roi » (Esther 4, 2). Il ne voulait pas que la souffrance passe la porte de son palais, mais par contre Haman, l'Agaguite, qu'Assuérus avait placé au-dessus de tous les princes, cherchait à détruire tous les juifs qui étaient dans tout le royaume (Esther 3, 6).

Ces deux personnages sont bien l'image de cette société hédoniste où l'on ne se préoccupe que de profiter au maximum de la vie, et, comme on dit, de prendre du bon temps. Pour employer une expression biblique : « on préfère être dans la maison de la joie que celle du deuil ».

Le chemin vers le pardon, la joie et la vie

Pourtant le Christ lui-même nous dit dans les béatitudes : « Bienheureux ceux qui mènent deuil, car c'est eux qui seront consolés » (Matthieu 5, 4). Il est vrai que la consolation, que nous apporte le Christ, est mille fois supérieure à la joie de ce monde. Le Seigneur Jésus nous parle d'une joie accomplie, parfaite, d'une paix qui est comme un fleuve, d'un amour parfait qui chasse la crainte. Déjà dans l'ancienne alliance, le roi David pouvait dire : « un héritage délicieux m'est échu, une belle possession m'est accordée » (Psaume 16, 6, version Louis-Second) et « Ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (Psaume 16, 11).

  • Voyons l'histoire du roi Achab. Le prophète Elie lui annonce qu'il sera frappé, lui et son infâme épouse Jézabel, pour avoir fait tuer Naboth dans le seul but de s'emparer de sa vigne. Lorsque « Achab entendit ces paroles, il déchira ses vêtements, et mit un sac sur sa chair et jeûna ; et il couchait avec le sac » (1 Rois 21, 27). Tout de suite, l'Eternel voit qu'il s'est humilié et dit : « parce qu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le mal en ses jours ; mais dans les jours de son fils, je ferai venir le mal sur sa maison » (1 Rois 21, 29).
  • Nous avons aussi l'histoire du prophète Jonas que l'Eternel envoie à Ninive, la grande ville pour crier contre elle et lui dire : « Encore quarante jours, et Ninive sera renversée » (Jonas 3, 4). Au verset 5, il est ajouté : « Et les hommes de Ninive crurent Dieu, et proclamèrent un jeune, et se vêtirent de sacs, depuis les plus grands d'entre eux jusqu'aux plus petits ». Finalement, au verset 10 « Dieu vit leurs œuvres, qu'ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu'il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas ».

Cette société est, elle aussi, sous le jugement de Dieu. Mais la bonne nouvelle est annoncée, l'évangile est prêché dans le monde entier et : « Dieu […] ordonne maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l'ayant ressuscité d'entre les morts » (Actes 17, 30-31). Car Dieu ne prend pas plaisir à la mort du méchant mais « plutôt à ce qu'il se détourne de ses voies, et qu'il vive.» (Ezéchiel 18, 23).

Notre Père prend plaisir à ce que nous nous approchions de Lui, même et surtout, lorsque nous avons péché

Si l'on ne pouvait pas s'approcher de certains rois avec le sac et la cendre, l'Eternel Dieu, notre Père en Jésus, prend plaisir à ce que nous nous approchions de Lui, même et surtout lorsque nous avons péché. Il sait notre souffrance d'avoir mal agi. L´Ecriture nous enseigne dans le Psaume 130 : « O Jah ! Si tu prends garde aux iniquités, Seigneur qui subsistera ? Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint [...] il y a rédemption en abondance auprès de toi » (v. 4 et 7).

Si le roi Assuérus ne permettait pas que l'on s'approche des portes de son palais dans le sac et la cendre, Dieu notre Père nous invite à : « Entrez dans ses portes avec des actions de grâces, dans ses parvis avec des louanges » (Psaume 100, 4).

La joie de l'Eternel est notre force.

Pour être informé de la parution des nouveaux messages,

laissez ci-dessous votre adresse e-mail