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Faire et enseigner

 

Un grand danger guette tous ceux qui, ayant reçu un don de la part du Seigneur, ont à cœur d'encourager les frères et sœurs dans l'assemblée, plus particulièrement dans le service de la Parole ; qu'il s'agisse d'un don de prophétie « pour l'édification, et l'exhortation, et la consolation » (1 Corinthiens 14, 3), de pasteur ou de docteur (Ephésiens 4, 11).

Le premier danger serait de passer plus de temps devant les frères que devant le Seigneur et le Maître ; beaucoup trop de temps à prêcher et pas assez à prier. Trop de temps à servir, pas assez à écouter et à adorer (Matthieu 6, 6 - Luc 10, 39 – Deutéronome 33, 3).

L'autre grand danger qui peut les menacer, s'ils n'y prennent pas garde, serait de dire et de ne pas faire, ou d'enseigner avant de faire. Nous trouvons l'ordre inverse dans la Parole ; elle nous enseigne premièrement à faire, puis à enseigner ce que nous avons appris aux pieds du Seigneur.

Prenons quelques exemples de l'Ecriture.

Commençons par ce qui est dit au sujet du Seigneur : « J'ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d'enseigner » (Actes 1, 1).

Encore, touchant le Seigneur, il était dit de Lui qu'Il était : « un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple » (Luc 24, 19). Premièrement devant Dieu, après cela devant tout le peuple.

Dans l'évangile de Matthieu, le Seigneur dit : « ... quiconque l'aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 5, 19).

L’apôtre Paul pouvait dire : « ce que vous avez et appris, et reçu ; et entendu, et vu en moi ... » (Philippiens 4, 9).

L’Éternel lui-même nous exhorte : « Écoutez les paroles de cette alliance, et faites-les » (Jérémie 11, 6).

Ne soyons pas comme les scribes et les pharisiens : « …car ils disent et ne font pas » (Matthieu 23, 3). Nous pensons aussi à Esdras le scribe « qui avait disposé son cœur à rechercher la loi de l’Éternel et à la faire, et à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (Esdras 7, 10).

Samuel le prophète pouvait dire : « Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre l’Éternel, que je cesse de prier pour vous ; mais je vous enseignerai le bon et le droit chemin » (1 Samuel 12, 23). La prière en premier, l'enseignement en second.

Que le Seigneur dans sa grâce, nous encourage tous.

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