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La mèche

 

 

J'ai à cœur de vous faire part d'une petite réflexion tirée d'une parabole au sujet de la vie en Christ et de l'aide de son Esprit. En effet, son bon Esprit nous aide et nous donne l'intelligence (Néhémie 9, 20) pour lire la Parole de Dieu et la mettre en pratique.

La parabole en question, écrite par un vieux frère puritain dont l'identité n'est pas connue, a été retransmise par l'intermédiaire de F. B. Mayer, un prédicateur anglais de la seconde moitié du XIXème siècle, engagé dans la mission en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. À cette époque, il n'y avait pas encore d'ampoule électrique. Il fallait donc s'éclairer avec des lampes à huile, notamment pour lire. C'est dans ce contexte spécifique que l'auteur initial écrivait ceci :

« Pendant longtemps la mèche de ma lampe m'avait été très utile afin de lire et méditer la Parole de Dieu, et je me sentis un peu honteux de ne pas avoir pris en considération son service discret. J'ai donc dit à la mèche :

- Pour ce service de tant de mois, je te remercie.

La mèche me répondit :

- Qu'est-ce que j'ai fait pour toi ?

- N'as-tu pas éclairé les pages pour que je puisse lire ?

- En réalité non, moi je n'ai pas de lumière à te donner. La preuve en est que, si tu me retires de mon bain d'huile, tu verras que je m'éteindrai rapidement. Tu me délaisseras comme un morceau de mèche déjà brûlé et gênant. Non, ce n'est pas moi qui brûle, mais plutôt l'huile dont ma texture est saturée. C'est cela qui t'éclaire. Moi je suis simplement un intermédiaire entre l'huile qui est déposée et le feu à mon extrémité. Cette extrémité se noircit et se détériore peu à peu, mais la lumière continue de brûler.

- Tu n'as pas peur de te lasser ? Regarde combien de centimètres il te reste ! Est-ce que tu pourras éclairer jusqu'à ce que chaque centimètre de ta mèche se consume lentement et s'achève ?

- Tant que la provision d'huile n'est pas écoulée, je n'ai pas peur. Mais il faut toutefois qu'une main généreuse vienne de temps en temps enlever mon bout qui est brûlé, et mette à nouveau le feu à mon extrémité. Ce sont là mes deux seuls besoins : que l'on me donne de l'huile et que l'on coupe mon bout lorsqu'il est consumé. Accordez-moi ces deux choses et j'éclairerai jusqu'à la fin.

Dieu a appelé ses enfants à briller comme des luminaires dans le monde [Philippiens 2, 15]. Prenons garde à ne pas cacher notre lumière. Ne soyons pas en désaccord avec la parabole de la mèche en essayant d'accumuler une réserve de grâce par l'intermédiaire d'un sacrement, d'une convention ou d'une nuit de prière. La mèche n'emmagasine pas, mais il lui est sans cesse donné.

Peut-être vous sentez-vous inutile ou en marge, mais une fontaine vivante et inépuisable d'huile est préparée pour répondre à tous vos besoins. Ce n'est ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées [Zacharie 4, 6].

Les heures s'écoulent et l'huile monte progressivement dans la mèche, jusqu'à ce que cela apporte la lumière. Nous ne pourrons jamais épuiser toutes les ressources de Dieu. N'ayons pas peur de la mouchette [c'est-à-dire la paire de ciseaux qui taille la mèche brûlée de la chandelle], car elle n'ôte que ce qui ne sert plus à rien. Lui pense tellement à Son œuvre qu'il utilise des mouchettes en or [Exode 25:38]. Et la main qui tient les mouchettes porte sur elle la marque des clous de la crucifixion » (Extrait de Manantiales en el desierto, Sra. de C. E. COWMAN)

Que le Seigneur Jésus nous encourage par ce simple mais bien parlant témoignage. Oui, cela est vrai, nous dépendons uniquement pour brûler et pour éclairer de son Esprit. Veillons seulement à ne pas l'attrister (Éphésiens 4, 30), ni l'éteindre (1 Thessaloniciens 5, 20), et laissons-le nous remplir (Éphésiens 5, 18).

Le Seigneur, lui, « n’éteindra pas le lumignon qui fume » (Luc 12, 20).

À Lui soit toute la gloire.

Votre frère en Christ, Lionel

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