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L'holocauste

 

 

Chers amis dans la « commune foi » (Tite 1, 4), je désirerais avec l'aide de l'Esprit de notre Dieu et Père, vous entretenir sur quelques versets du chapitre 1 du livre du Lévitique.

On entend trop souvent dire parmi les chrétiens que les offrandes du Lévitique ne sont que des documents surannés, concernant des coutumes juives qui n'ont aucune valeur pour nous, chrétiens d'aujourd'hui. Cela est complètement faux, car « toute écriture est inspirée de Dieu (Ancien Testament compris) et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Timothée 3, 16).

La portée morale de l'holocauste s'adresse à des chrétiens qui sont bien au clair sur le pardon des péchés, qui ont compris, par l'enseignement de l'Écriture et de l'Esprit, que « Christ est mort pour nos péchés selon les écritures » (1 Corinthiens 15, 3) et que « notre vieil homme a été crucifié avec lui (le Christ), afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Romains 6, 6). Nous sommes en Christ non seulement pardonnés de nos nombreux péchés (Luc 7, 47), mais délivrés pour toujours de la puissance du péché. Car nous sommes aussi ressuscités avec le Christ et nous pouvons chercher les choses qui sont en haut … penser aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre (Colossiens 3, 1-3). Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons plus pécher, car la vieille nature reste en nous et si nous ne veillons pas nous la verrons ressurgir rapidement.

Lorsque nous jouissons de ce pardon si merveilleux que Christ nous a acquis à la croix du calvaire, s'élève alors en nous le désir d'apporter quelque chose à notre Dieu et Père. Que pouvons-nous lui offrir ? Quelle est pour notre Dieu l'œuvre la plus merveilleuse qui réjouit pleinement son cœur ? Quelle est celle que nous pouvons lui rappeler sans cesse, celle dans laquelle il trouve son entière satisfaction et dans laquelle il a été absolument glorifié ? N'est-ce pas la mort sur la croix de son saint Fils, le Seigneur Jésus ? Non pas sa mort comme portant le péché1 − cela nous le trouvons dans les chapitres 4 et 5 du Lévitique − mais comme l'holocauste où nous voyons une image de Christ s'offrant à Dieu en offrande volontaire pour son seul plaisir, pour sa seule satisfaction. Nous trouvons que l'holocauste vient en premier dans le livre du Lévitique alors que les sacrifices pour le délit et pour le péché viennent en dernier.

Pour l'holocauste, la bête offerte était entièrement brûlée sur l'autel. De cette offrande, de ce sacrifice continuel montait sans cesse devant Dieu « un parfum de bonne odeur » (Éphésiens 5, 2).

En ce qui concerne le sacrifice pour le péché, cette « bonne odeur » n'était mentionnée que pour la graisse, image de l'énergie intérieure du Christ s'offrant pour nous, mais concernant tout le reste, le sacrifice pour le péché n'était pas qualifié « d'odeur agréable ». Pour quelle raison ? « Pour ce qui concerne le sacrifice pour le péché, la parole a soin d'ôter la pensée d'une odeur agréable, parce que la victime portait le péché sur sa tête. Dieu le jugeait, et ce ne pouvait être une odeur agréable devant Lui, du moment que la victime était faite péché » (Henri Rossier).

Dans l'offrande de l'holocauste tout était pour Dieu, sauf la peau qui était pour le sacrificateur (Lévitique 7, 8), car, moralement, Dieu voyait le sacrificateur comme quelqu'un dont non seulement les péchés étaient pardonnés, mais aussi qui était revêtu de l'excellence de Christ.

Il y a aussi comme toujours une bénédiction merveilleuse pour l'adorateur chrétien à considérer cette offrande volontaire de l'holocauste. L'adorateur « posera sa main sur la tête de l'holocauste, et il sera agréé pour lui, pour faire propitiation pour lui » (Lévitique 1, 4). Non seulement nos péchés sont couverts (sens du mot propitiation) mais toute la perfection de Christ nous est imputée. Dieu voit l'adorateur revêtu de toute la « bonne odeur » de l'homme Christ Jésus. Le plaisir que Dieu trouve dans le Seigneur Jésus est transposé sur lui. Comme quelqu'un l'a dit, on ne peut jamais venir à Dieu avec une offrande sans recevoir soi-même beaucoup. Connaissons-nous de telles bénédictions dans nos âmes ? Jouissons-nous, en particulier le dimanche au culte, de cette plénitude de Christ ?

Selon la capacité de l'adorateur, la bête offerte différait et pouvait-être du gros bétail (taureau), du menu bétail (un mouton, une chèvre) une offrande de tourterelles ou de jeunes pigeons (Lévitique 1, 2, 10, 14). Mais toutes ces offrandes sont un holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à L'Éternel. (Lévitique 1, 9 et 13, 17).

Dieu notre Père en Jésus s'attend à ce que nous lui offrions des sacrifices de louanges, c'est-à-dire des paroles qui exaltent le nom du Seigneur Jésus (Hébreux 13, 15). « Et l'Éternel parla à Moise disant … Vous prendrez garde à me présenter, au temps fixé, mon offrande, mon pain, pour mes sacrifices par feu, qui me sont une odeur agréable » (Nombres 28, 2).

Que le Seigneur Jésus lui-même nous encourage tous à sonder toujours plus les Écritures, car « ce sont elles qui rendent témoignage de moi » dit Jésus (Jean 5, 39).

Votre frère, en Christ qui vient bientôt.

1 Remarque sur Nombres 28 et 29 : Sur les 70 versets que contiennent ces chapitres, 13 seulement font allusion à l'offrande pour le péché, tandis que les 57 autres ne s'occupent que des sacrifices en odeur agréable (C.H.Mackintosh - Commentaires du Lévitique).

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